Originaire du sud de la France, Pierre, Pierrot pour les intimes, est Responsable d’équipe confirmé chez ONG Conseil Belgique. Il y a 4 ans, ce méditerranéen est arrivé en Belgique et c’est le soleil du cœur des passants belges qui l’a séduit et convaincu d’y rester…

Salut Pierre ! Tout d’abord peux-tu nous expliquer ton parcours ?
À la base, j’ai fait une école d’ingénieur à Paris. Quand je suis arrivé en Belgique en 2016, j’ai d’abord fait des petits jobs à gauche à droite dans différentes entreprises, notamment une institution publique qui s’occupait de la recherche contre le cancer.

Et comment as-tu connu ONG Conseil ?
Eh bien c’est Michaël Gonzalez (Recruteur Booster) qui m’a initié à ONG Conseil ! Un jour, j’étais en train de déposer mes CV à la FNAC dans la rue Neuve à Bruxelles. Là, Michaël m’a interpelé. J’ai été déposer mes CV puis je suis revenu et il m’attendait ! À l’époque, il défendait SOS Faim. Il m’a demandé si je voulais faire un job qui avait du sens et m’a dit d’aller dans les bureaux d’ONG Conseil pour un entretien. Sur place, c’est Benjamin (Authorizations & Pre-Recruitment Manager) qui m’a accueilli avec sa sympathie et puis, comme on a eu un bon feeling, j’ai commencé en tant que Recruteur de donateurs pour défendre Plan International !

En quoi consiste ton travail actuel?
En tant que Responsable d’équipe confirmé, je dois recruter des donateurs et former les Recruteurs pour qu’ils trouvent eux aussi des donateurs. Mais l’essentiel c’est de le faire dans la bonne humeur, dans un cadre qui respecte l’éthique et les passants. Moi j’aime beaucoup la rue car c’est très dynamique. Ensuite, il faut donner l’envie, la niaque, la motivation, les outils et suivre les nouveaux Recruteurs dans leur parcours, leur donner les bons conseils pour qu’ils puissent gagner du temps ! Moi par exemple, il y a des choses que j’ai apprises sur 2 ou 3 ans, en faisant plusieurs fois les mêmes erreurs. C’est pour ça que j’aime bien donner la petite « punchline » ou le petit conseil qui va permettre aux « petits nouveaux » de gagner 6 mois de temps.

Ton travail te plaît alors ?
Pour moi qui ai beaucoup voyagé (2 ans aux USA et 2 ans au Canada), qui aime bien casser la routine et sortir de ma zone de confort, c’est le travail idéal ! Chaque jour est différent, on rencontre de nouvelles personnes tous les jours, ce sont toujours des rencontres spontanées différentes, les speechs changent de jour en jour, parfois pour la même association…
Je sais qu’il y a des côtés difficiles dans ce job, mais pour moi ils ne valent pas la peine d’être soulignés et sont facilement noyés par les aspects positifs.

Et quand tu n’es pas sur le terrain, que fais-tu?
Quand je ne suis pas occupé à mettre de la mélodie dans la rue avec mes belles paroles (rires), j’aime bien faire des petites chansons, mixer, organiser des soirées. J’aime beaucoup la musique, la « psytrance » en particulier. C’est un sous genre de musique électro, voire carrément un genre à part entière. À côté de ça, je fais aussi du théâtre. J’ai d’ailleurs joué une femme pour la pièce « La cantatrice chauve » ! Je sais que c’est difficile à imaginer avec ma barbe actuelle, mais je m’étais rasé pour l’occasion ! (rires)

Comment as-tu vécu/vis-tu la situation du COVID?
Je l’ai plutôt bien vécu même si, comme tout le monde, j’ai été à l’arrêt et confiné. J’en ai profité pour développer mes talents : faire de la musique, du piano, faire du vélo aussi.
Ensuite, j’ai repris le boulot mi-juillet avec un tout nouveau concept de mission : le porte-à-porte !

Tu peux nous en dire plus sur le porte-à-porte ?
Moi, j’ai déjà fait 2 missions en PAP : une pour la Fondation contre le Cancer et une pour SOS Village d’Enfants. C’est vraiment très intéressant, je le conseille à n’importe quel.le Recruteur.se qui hésiterait de le faire dans sa carrière parce qu’on fait des rencontres complètement différentes comparé à la street. Ce sont des classes sociales différentes, des classes d’âge différentes avec des personnes plus âgées qui ont du vécu et qui sont plus sensibilisées aux associations. Chaque jour, on arrive dans une nouvelle ville, on ne connaît pas le spot, on découvre tout sur le tas, un peu comme Indiana Jones quand il va dans le temple perdu ! (rires)
En plus, entre collègues, c’est une ambiance super chouette car on se soutient les uns les autres, on crée des liens plus rapprochés et …on déconne beaucoup aussi !

Quelles sont les différences avec la street ?
Le recrutement en porte-à-porte est relativement similaire aux missions habituelles en street. La seule chose, c’est qu’il est plus physique et qu’il crée plus de challenges. La street est un peu plus facile, il faut être honnête, car tu peux sélectionner de loin à l’avance la personne à qui tu vas parler. En PAP, c’est plus une boîte de Pandorre ! (rires) Tu ne sais pas sur qui tu tombes ! Mais de là, tu t’adaptes et, de cette manière, tu arrives à savoir présenter le projet de manière intéressante à n’importe qui en élargissant ton champ d’action. Il faut parfois être un guerrier pour persévérer, mais quand tu persévères, le travail est de qualité et ça donne de bonnes choses !

Un mot pour la fin ?
« Il faut savoir prendre son temps, ralentir, suivre ses instincts et goûter la sensualité au quotidien. C’est l’essence même de la vérité », une citation de Calvin Klein que j’apprécie.
J’aimerais, par la même occasion, envoyer un peu de positivité à tous les Recruteurs. En ce moment à Bruxelles, il y a beaucoup moins de prestataires (associations, concurrents, etc..) en rue, mais toujours autant de passants ! Personnellement j’y vois une opportunité car il y a vraiment moyen de faire un très bon travail ; il y a le bon terreau pour que l’arbre d’ONG Conseil pousse bien.

MERCI PIERROT !