Précédemment manager du bureau d’Opération Terre des Enfants à Bruxelles, Isabelle Bister est aujourd’hui administrateur délégué chez Opération Terre des Enfants depuis 2016. Elle a accepté de répondre à quelques questions afin qu’on en sache un peu plus sur elle et sur la fondation.
- Peux-tu nous expliquer ton parcours?
Depuis mon adolescence, j’ai toujours rêvé d’aider des jeunes défavorisés à sortir de la rue et à se construire un avenir loin de la pauvreté, de la violence, de la drogue… Au moment de choisir mon parcours académique, je me suis orientée vers la criminologie. Après un an, j’ai décidé de faire d’abord le droit à la KULeuven. Après mes études de droit, j’ai commencé à travailler dans le secteur associatif.
- Et quand arrives-tu chez Opération Terre des Enfants?
En 1994, j’ai rencontré par hasard le neveu du Père Aloysius Schwartz qui est le fondateur des projets d’Opération Terre des Enfants. Ces projets m’ont de suite enthousiasmée et je me suis engagée à ouvrir un bureau de représentation des projets et de récolte de fonds en Belgique.
- En quoi consiste ton travail actuel ?
En qualité de directrice du bureau d’Opération Terre des Enfants en Belgique, je travaille essentiellement à la représentation des projets de notre fondation, aux relations avec les donateurs ainsi qu’aux activités de sensibilisation en parralèlle à la gestion quotidienne du bureau.
En qualité d’administrateur délégué, je travaille en lien avec les Soeurs de Marie (gestionnaires de nos projets sur le terrain), pour déterminer les besoins de financements et les priorités de développement. Notre bureau belge ne compte que 2 employées, ce qui offre un large éventail de responsabilités à se partager.
- Comment avez-vous vécu la pandémie COVID-19 chez Opération Terre des Enfants ?
La pandémie a un effet désastreux sur la pauvreté dans le monde. Les enfants sont le plus touchés. La plupart des familles auxquelles nous venons en aide travaillent dans les champs, dans les cuisines de restaurants, comme femmes d’ouvrage ou vendent des produits sur les marchés… et ont perdu du jour au lendemain leur source principale de revenus. Et une journée sans revenu est une journée sans repas !
La pandémie a également déscolarisé des millions d’enfants et a appauvri leurs familles de sorte qu’ils n’aient plus d’autre choix que de recourir au travail des enfants pour compléter le revenu familial. Nous avons ressenti plus que jamais la nécessité de venir en aide au plus grand nombre possible d’enfants, leur offrir une place dans nos Villages et continuer à les scolariser, en pleine pandémie.
- Avez-vous réussi à venir en aide à ces personnes ?
Nous sommes arrivés à maintenir tous nos élèves à l’école dans nos Villages, alors que les écoles publiques dans les pays où nous sommes actifs étaient fermées. Pendant la pandémie, l’urgence était de permettre un enseignement à distance de qualité à chacun de nos élèves. En raison de la pandémie, les professeurs n’étaient plus autorisés à entrer dans l’enceinte des Villages. Afin d’assurer la continuité de l’enseignement de chacun de nos élèves dans nos Villages, nous avons participé entre autre à l’amélioration de la connectivité internet des Villages et au financement de smart TV.
- Depuis quand travaillez-vous avec ONG Conseil Belgique ?
Nous avons connu ONG Conseil Belgique via des personnes qui y avaient travaillé et nous avons fait un premier test en 2020.
- Comment décrirais-tu la collaboration entre Opération Terre des Enfants et ONG Conseil Belgique?
Nous sommes très contents de l’enthousiasme de nos ambassadeurs pour les projets d’Opération Terre des Enfants. Leur présence en rue fait mieux connaître nos projets. Ils arrivent à transmettre l’idée que la pauvreté n’est pas une fatalité mais que nous avons le pouvoir de changer la vie de milliers de jeunes dans le besoin. Ils démontrent que ces jeunes ont beaucoup de talents et un énorme potentiel et que – grâce à l’aide de nos donateurs – ils pourront trouver en eux les réponses aux questions du développement de leur pays. Nous attachons une grande importance au contact avec nos équipes et au suivi des équipes en rue.
- Le mot de la fin ?
La crise actuelle touche de nombreux jeunes et leurs familles dans le monde. Elle nous touche aussi en Europe, et à cela, s’est ajoutée récemment la guerre en Ukraine et l’inflation exceptionnelle dans le monde entier. Malgré le contexte économique exceptionnel et les difficultés financières que rencontrent nos Villages, nous priorisons notre mission première : aider des enfants à sortir de la pauvreté grâce à l’éducation. Nous espérons que la générosité des Belges continuera à transformer la vie de tous ces enfants qui n’ont jamais eu autant besoin de notre aide. ONG Conseil Belgique travaille au quotidien pour rendre ce rêve possible.
Merci Isabelle !