«  Le problème des femmes et des filles dans l’est du Congo me touche naturellement en tant que femme. Il est incompréhensible qu’il soit encore possible aujourd’hui que les femmes et les filles dans certains endroits du monde soient encore soumises et n’aient que peu d’opportunités simplement parce qu’elles sont des femmes. » 

Sandra Nelles – responsable de la collecte de fonds chez Mamas for Africa depuis plus de 8 ans. 

Peux-tu nous expliquer ton parcours?

J’ai une formation en Product Design, mais après mes études, j’ai très vite atterri dans le monde de la télévision. J’y ai travaillé pendant 14 ans : rédaction, montage vidéo, réalisation et mixage d’images de reportages et de publicités ainsi que d’émissions télévisées en direct, notamment des enregistrements musicaux et des talk-shows.
Après des années de travail pour la télévision, je voulais quelque chose de différent. La télévision est un média volatile. Tout doit également être fait de plus en plus vite avec de moins en moins de ressources. Je n’avais plus envie de ça, je voulais faire quelque chose qui comptait. Il y a tellement de défis et de problèmes à résoudre ! J’ai donc voulu m’engager pour une bonne cause, avoir un impact positif. C’est comme ça que j’ai commencé à travailler chez Mamas for Africa.

Et comment te sens-tu depuis ton arrivée chez Mamas for Africa ?

Après maintenant 10 ans chez Mamas for Africa, ce qui me satisfait, c’est la résilience dont font preuve les femmes et les filles de l’est du Congo, grâce à notre aide, après les terribles épreuves qu’elles ont traversées. Les histoires que nous entendons de nos collègues présents sur le terrain sont souvent terribles. Par exemple, quand j’entends parler d’une fillette de trois ans violée et laissée pour morte dans les buissons, cela me touche encore. On se rend compte à quel point notre soutien est important et que nous faisons vraiment une différence dans la vie des femmes et des filles que nous aidons. Cela me motive et me donne un nouvel élan pour continuer.

Quel événement t’a particulièrement marquée ?

À l’automne 2021, nous avons lancé une campagne avec un spot radio sur les stations de radio néerlandophones de la VRT. Parallèlement, il y a eu une campagne en ligne sur les réseaux sociaux avec un spot vidéo réalisé en collaboration avec la présentatrice Dina Tersago, notre ambassadrice.

Comment Mamas for Africa a connu ONG Conseil Belgique ? 

Mamas for Africa est une a.s.b.l. belge mais la majorité de nos donateurs sont néerlandophones. Il y a quelques années, nous avons commencé à collecter des fonds dans la rue. Ayant déjà fait quelques campagnes en Flandre et à Bruxelles, nous voulions être plus visibles en Belgique francophone et y lancer une campagne. C’est pourquoi nous recherchions un partenaire francophone et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés chez ONG Conseil.

Depuis quand travaillez-vous avec ONG Conseil Belgique ?

Notre collaboration est assez récente : après une première campagne de test dans les derniers mois de l’année dernière, nous avons décidé de prolonger cette campagne en janvier 2022.

Comment décrirais-tu la collaboration entre Mamas for Africa et ONG Conseil Belgique? 

Jusqu’ici tout se passe très bien. Les contacts se passent bien et comme convenu. Nos questions et commentaires sont toujours pris en compte. Il faut maintenant examiner les résultats et voir quel sera l’impact à plus long terme. De cette façon, nous pourrons faire des ajustements lors d’une éventuelle prochaine campagne et améliorer certains points si nécessaire. En tout cas, c’est un moyen important de récolter des fonds et c’est maintenant à nous d’impliquer ces donateurs et de les lier à notre organisation.

Le mot de la fin ? 

La violence sexuelle est un sujet socialement très sensible. Ce n’est pas seulement un problème ici chez nous, mais dans le monde entier. Dans les zones de conflit comme la RD Congo, la violence est encore plus horrible et à plus grande échelle. Personne n’est épargné. Des femmes, des filles et même de jeunes enfants sont brutalement violés et livrés à eux-mêmes. Pourtant, on en entend si peu parler dans les médias. Grâce à et avec nos donateurs, Mamas for Africa continuera donc à travailler pour aider et sensibiliser ces femmes et ces filles, mais aussi pour attirer au maximum l’attention sur le problème.

Merci Sandra !